Alex Ragnerfeldt est un écrivain moribond mais consacré. Sa vie présente toutes les apparences de la réussite et de la respectabilité puisqu’en plus d’être un écrivain nobélisé, il est également une référence morale dans son pays. Les apparences seulement. Car la mort de sa vieille gouvernante, Gerda, va mettre au jour un passé beaucoup moins glorieux qu’il n’y paraît. Au cœur de l’intrigue, une amoureuse passionnée et fragile Halina, dont la rencontre avec Alex marque le début d’un engrenage vertigineux dans lequel un crime en entraîne un autre, plus horrible encore. Dans cet engrenage, se retrouvent pris un écrivain rival d’Alex, la femme d’Alex, ses deux enfants ainsi qu’un mystérieux orphelin dont Gerda a fait son unique héritier.
« Ténébreuses », le quatrième roman traduit en français de la suédoise Karin Alvtegen, est un thriller psychologique remarquablement bien écrit – et bien traduit- dans lequel le suspense va crescendo pour entraîner le lecteur dans une cascade de révélations époustouflantes où il est question d’usurpation, de meurtre, de viol et de chantage. Si Karin Alvtegen nous tient en haleine jusqu’au bout, c’est grâce à sa maîtrise du genre, mais aussi à sa finesse psychologique. Car « Ténébreuses » se lit aussi comme une inquiétante plongée dans les ressorts de l’âme humaine et d’une de ses passions, le désir de gloire. A travers les destins d’hommes avides de gloire, dévorés par la jalousie et prêts à tout pour conquérir et préserver leur respectabilité, Karin Alvtegen nous interroge sur ce que nous sommes prêts à faire pour réussir.
Avec ce roman, Karin Alvtegen, la petite-nièce d’Astrid Lindgren, la créatrice de Fifi Brindacier prouve qu’elle a toutes les qualités pour concurrencer Stieg Larsson, l’auteur de « Millénium » au tableau d’honneur du polar suédois.
Seul petit bémol : le titre français - peu fidèle à l’original Skugga qui signifie « ombre » en suédois - est trompeur, car il laisse penser que les personnages féminins sont la clé de l’intrigue, alors que dans le roman, ce sont les hommes qui, en poursuivant leurs rêves de gloire et de réussite, scellent le destin de leur entourage, laissant au second plan les figures féminines.
« Ténébreuses », Karin Alvtegen, Plon, 315 pages, 20 €.
« Ténébreuses », le quatrième roman traduit en français de la suédoise Karin Alvtegen, est un thriller psychologique remarquablement bien écrit – et bien traduit- dans lequel le suspense va crescendo pour entraîner le lecteur dans une cascade de révélations époustouflantes où il est question d’usurpation, de meurtre, de viol et de chantage. Si Karin Alvtegen nous tient en haleine jusqu’au bout, c’est grâce à sa maîtrise du genre, mais aussi à sa finesse psychologique. Car « Ténébreuses » se lit aussi comme une inquiétante plongée dans les ressorts de l’âme humaine et d’une de ses passions, le désir de gloire. A travers les destins d’hommes avides de gloire, dévorés par la jalousie et prêts à tout pour conquérir et préserver leur respectabilité, Karin Alvtegen nous interroge sur ce que nous sommes prêts à faire pour réussir.
Avec ce roman, Karin Alvtegen, la petite-nièce d’Astrid Lindgren, la créatrice de Fifi Brindacier prouve qu’elle a toutes les qualités pour concurrencer Stieg Larsson, l’auteur de « Millénium » au tableau d’honneur du polar suédois.
Seul petit bémol : le titre français - peu fidèle à l’original Skugga qui signifie « ombre » en suédois - est trompeur, car il laisse penser que les personnages féminins sont la clé de l’intrigue, alors que dans le roman, ce sont les hommes qui, en poursuivant leurs rêves de gloire et de réussite, scellent le destin de leur entourage, laissant au second plan les figures féminines.
« Ténébreuses », Karin Alvtegen, Plon, 315 pages, 20 €.
2 commentaires:
Je suis contente que tu aies aimé aussi car je commençais à désespérer de trouver des lectrices qui comme moi se sont laissées emporter par ce roman.
je suis très tenté, visiblement la scandinavie regorge de romans noirs de qualité, de polars de qualité
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