Après « La meilleure part des hommes », voici encore un roman de la rentrée littéraire qui repose sur des rapports ambigus entre réalité et fiction et qui reçoit aussi les honneurs d’un jury de prix littéraires, l’interallié cette fois-ci. Avec « Le premier principe, le second principe », une ample fresque à la manière d’un John Le Carré, Serge Bramly revisite la face cachée des années Mitterrand. Au centre de ce roman foisonnant, cinq personnages emblématiques des années 1980 dont les trajectoires vont se croiser jusqu’au drame.
A l’origine de ce roman, de troublantes coïncidences : que faisait sous le pont de l’Alma le paparazzi Max Jameson au moment où une princesse connaissait une fin tragique sous un tunnel ? Ce Rastignac de la photographie mort dans des circonstances étranges avait pour voisin un trafiquant d’armes et pour ami un ancien premier ministre dont la mort a également fait couler beaucoup d’encre. Rajoutons-y un conseiller du premier ministre et un membre des services secrets et l’on obtient un thriller politique qui nous entraîne d’une garden-party à l’Élysée aux bords de la mer de Chine, en passant par l’Afrique, les Balkans et l’Iran.
Si le romancier avoue s’être appuyé sur une documentation gigantesque et si le lecteur reconnaît sans effort quelles sont les personnalités qui ont inspiré les différents protagonistes, l’exergue brouille les pistes : «Tout est vrai. Rien n'est vrai. C'est un roman». Et un roman magistral où loin de se dissoudre dans le réel, l’imagination du romancier se joue de lui pour nous entraîner dans un jeu habile entre le vrai, le vraisemblable et la fiction.
Que le lecteur ne s’arrête pas au titre un peu prétentieux qui fait référence à deux principes thermodynamiques (« On refroidit inexorablement au contact d’un corps froid" et "Dans un système clos, l’entropie ne peut qu’augmenter") servant de grille d’interprétation aux événements et se plonge sans attendre dans cet ambitieux thriller.
«Le Premier Principe, le second principe», par Serge Bramly, JC Lattès, 616 p., 22 euros.
A l’origine de ce roman, de troublantes coïncidences : que faisait sous le pont de l’Alma le paparazzi Max Jameson au moment où une princesse connaissait une fin tragique sous un tunnel ? Ce Rastignac de la photographie mort dans des circonstances étranges avait pour voisin un trafiquant d’armes et pour ami un ancien premier ministre dont la mort a également fait couler beaucoup d’encre. Rajoutons-y un conseiller du premier ministre et un membre des services secrets et l’on obtient un thriller politique qui nous entraîne d’une garden-party à l’Élysée aux bords de la mer de Chine, en passant par l’Afrique, les Balkans et l’Iran.
Si le romancier avoue s’être appuyé sur une documentation gigantesque et si le lecteur reconnaît sans effort quelles sont les personnalités qui ont inspiré les différents protagonistes, l’exergue brouille les pistes : «Tout est vrai. Rien n'est vrai. C'est un roman». Et un roman magistral où loin de se dissoudre dans le réel, l’imagination du romancier se joue de lui pour nous entraîner dans un jeu habile entre le vrai, le vraisemblable et la fiction.
Que le lecteur ne s’arrête pas au titre un peu prétentieux qui fait référence à deux principes thermodynamiques (« On refroidit inexorablement au contact d’un corps froid" et "Dans un système clos, l’entropie ne peut qu’augmenter") servant de grille d’interprétation aux événements et se plonge sans attendre dans cet ambitieux thriller.
«Le Premier Principe, le second principe», par Serge Bramly, JC Lattès, 616 p., 22 euros.
2 commentaires:
Je suis en train de le lire et pour l'instant cela me plait beaucoup.
J'ai mis un peu de temps à entrer dans l'histoire, mais une fois que les personnages sont tous présentés (environ 200 pages) j'ai vraiment bien accroché.
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