C'est l'histoire d'un lieu au bout du monde, un petit village normand perdu au bord de l'océan. Un homme y revient après de longues années d'absence. La narratrice, une femme d'une quarantaine d'années, ornithologue, l'observe, l'approche et va l'aider à découvrir la vérité sur le naufrage qui a emporté ses parents et son frère. Dans "Les déferlantes", on croise aussi Max, l'idiot du village, Lili la propriétaire du bistrot, Nan une vieille qui perd parfois la raison, Raphaël qui sculpte la douleur, Morgan sa soeur, Théo le vieux gardien du phare...Comme dans ses précédents romans, Claudie Gallay s'intéresse aux gens de peu, à des solitaires à la marge, en dehors du monde moderne, des écorchés vifs hantés par des fantômes. Mais bien plus que les hommes, les personnages principaux du roman, sont les éléments, le vent et la mer, qui bouleversent les destins et sèment la tempête dans les coeurs et les corps.
En lisant ces 500 pages à l'atmosphère étrange, où la tragédie grecque s'immisce dans un quotidien banal pour en révéler la violence, le lecteur ne peut qu'être happé par le rythme de la prose précise et sans affect de Claudie Gallay et comprend alors les raisons du succès de ce beau roman, plebiscité par les libraires.
"Les déferlantes" de Claudie Gallay, Editions du Rouergue, 525 pages, 21,50€.
2 commentaires:
Voila qui tombe bien : ce livre fait partie de mes cadeaux de Noel et je compte commencer tres bientot !
J'ai très envie de lire ce livre, je vais bientôt me lancer !
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