A ceux qui pensent avec Denis de Rougemont que "l'amour heureux n'a pas d'histoire" , Nina Bouraoui apporte un démenti avec son 11ème roman "Appelez-moi par mon prénom", le récit à la première personne des prémices de l'amour entre une femme écrivain et un jeune homme.
Dans une librairie en Suisse, une romancière rencontre l'un de ses lecteurs, un jeune homme de 16 ans son cadet qui lui remet une lettre dans laquelle il lui explique comment ses romans l'ont aidé à vivre. Il lui donne également une vidéo inspirée par son oeuvre. Commence alors une longue correspondance par mail entre la narratrice parisienne et son lecteur suisse.
Après plusieurs romans décrivant des passions violentes, "Appelez-moi par mon prénom" montre le lent surgissement de l'amour à travers les mots, avec ses doutes, ses remises en question, jusqu'à l'évidence finale, celle de deux désirs qui se reconnaissent et s'accordent. Nina Bouraoui excelle à peindre les étapes du sentiment amoureux, à analyser avec beaucoup de finesse le moment où tout bascule, où une vague attirance se transforme en passion. Les plus beaux passages du roman sont ceux d'avant la rencontre des corps, ceux où l'amour naît des mots, où le fantasme se nourrit de l'absence.
Même si certains passages aux phrases saccadées et à la structure identitique sont un peu lassants et si certaines images prêtent à sourire ("Je comparais l'existence à une lave chaude et dorée, coulant sous nos peaux"), l'auteur réussit souvent à cristalliser en une formule belle et juste les débuts de l'éblouissement amoureux. Un très beau roman sur le discours amoureux au temps des nouvelles technologies.
Dans une librairie en Suisse, une romancière rencontre l'un de ses lecteurs, un jeune homme de 16 ans son cadet qui lui remet une lettre dans laquelle il lui explique comment ses romans l'ont aidé à vivre. Il lui donne également une vidéo inspirée par son oeuvre. Commence alors une longue correspondance par mail entre la narratrice parisienne et son lecteur suisse.
Après plusieurs romans décrivant des passions violentes, "Appelez-moi par mon prénom" montre le lent surgissement de l'amour à travers les mots, avec ses doutes, ses remises en question, jusqu'à l'évidence finale, celle de deux désirs qui se reconnaissent et s'accordent. Nina Bouraoui excelle à peindre les étapes du sentiment amoureux, à analyser avec beaucoup de finesse le moment où tout bascule, où une vague attirance se transforme en passion. Les plus beaux passages du roman sont ceux d'avant la rencontre des corps, ceux où l'amour naît des mots, où le fantasme se nourrit de l'absence.
Même si certains passages aux phrases saccadées et à la structure identitique sont un peu lassants et si certaines images prêtent à sourire ("Je comparais l'existence à une lave chaude et dorée, coulant sous nos peaux"), l'auteur réussit souvent à cristalliser en une formule belle et juste les débuts de l'éblouissement amoureux. Un très beau roman sur le discours amoureux au temps des nouvelles technologies.
"Appelez-moi par mon prénom" de Nina Bouraoui, Stock, 2008, 112 p., 14,50 €.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire