A 95 ans, Henry Bauchau, poète, romancier, dramaturge et psychanalyste nous offre une méditation sur la mort et la présence des morts en nous.
Pour rendre visite à sa belle-fille qui se meurt d’un cancer, le narrateur emprunte chaque jour le boulevard périphérique, qui tel un Styx de bitume sépare les vivants des morts. Mais pour Bauchau, les morts ne sont pas en Enfer, ils sont encore bien présents au fond de nous et leur influence, lumineuse ou maléfique se fait encore sentir. Parcourant ce chemin de croix, le narrateur exhume du fond de sa mémoire, le souvenir de deux hommes disparus aujourd’hui, deux figures opposées entre lesquelles il a dû naviguer : Stéphane, l’éphèbe plein de grâce et de légèreté et son double sombre, Shadow, incarnation du mal. Le vieillard tente de comprendre la fascination que ces deux figures ont exercé sur lui, jeune homme, et analyse le combat entre ces deux hommes Shadow le SS qui a tué Stéphane le résistant : « Moi aussi, je pèse lourd avec ma cargaison d'espoirs, de désirs, d'amours en regard de la petite barque et de la grande voile blanche de Stéphane. Tous deux sont allés bien plus loin que moi dans la réalité, Shadow dans la pesanteur, dans la dure complexité du monde, Stéphane dans l'allégement, dans une allégresse blessée par la vie, dans un soulèvement de plante qui sort de la terre sans savoir encore s'il y a un soleil ».
Ce roman vibrant au style poétique et lumineux a obtenu le prix du livre Inter en 2008.
Henry Bauchau, « Le boulevard périphérique », Actes Sud, 256 p., 19,50 €
Pour rendre visite à sa belle-fille qui se meurt d’un cancer, le narrateur emprunte chaque jour le boulevard périphérique, qui tel un Styx de bitume sépare les vivants des morts. Mais pour Bauchau, les morts ne sont pas en Enfer, ils sont encore bien présents au fond de nous et leur influence, lumineuse ou maléfique se fait encore sentir. Parcourant ce chemin de croix, le narrateur exhume du fond de sa mémoire, le souvenir de deux hommes disparus aujourd’hui, deux figures opposées entre lesquelles il a dû naviguer : Stéphane, l’éphèbe plein de grâce et de légèreté et son double sombre, Shadow, incarnation du mal. Le vieillard tente de comprendre la fascination que ces deux figures ont exercé sur lui, jeune homme, et analyse le combat entre ces deux hommes Shadow le SS qui a tué Stéphane le résistant : « Moi aussi, je pèse lourd avec ma cargaison d'espoirs, de désirs, d'amours en regard de la petite barque et de la grande voile blanche de Stéphane. Tous deux sont allés bien plus loin que moi dans la réalité, Shadow dans la pesanteur, dans la dure complexité du monde, Stéphane dans l'allégement, dans une allégresse blessée par la vie, dans un soulèvement de plante qui sort de la terre sans savoir encore s'il y a un soleil ».
Ce roman vibrant au style poétique et lumineux a obtenu le prix du livre Inter en 2008.
Henry Bauchau, « Le boulevard périphérique », Actes Sud, 256 p., 19,50 €
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